

Bureau de Jake
----------Jake : Tu en as pour longtemps ?
----------Abby : Ça dépendra de toi.
----------Jake : Bien, dit-il visiblement peu enjoué. Qu'est-ce qu'il y a ?
----------Abby : Je voudrais qu'on discute de ce qui a été dit la dernière fois.
----------Jake : Précise.
----------Abby : Je suis une profiteuse, qui se rapproche des gens dans l'espoir d'obtenir quelque chose d'eux et qui en plus de ça est une bonne à rien. Sans compter le fait que tu aies été obligé de me donner cet argent uniquement dans l'espoir de ne pas détériorer tes relations avec ton collègue. Énuméra-t-elle en essayant de se rappeler de chaque chose.
----------Jake : Et bien ? Depuis quand mon opinion a-t-elle de l'importance pour toi ?
----------Abby : Elle en a toujours eu. Je tiens tout de même à préciser que tu es mon père.
----------Jake : J'en doute parfois.
----------Abby : Je ne vais même pas répondre à ce genre de chose. C'est totalement puéril.
----------Jake : C'est ironique venant d'une fille de vingt-cinq ans qui n'a rien vécu. Tu es puéril, tu es toujours une gamine, ne crois pas être une adulte. Tu le seras quand tu auras des responsabilités. En attendant, tu encourages des gens à consommer de l'alcool et ça, c'est totalement débile.
----------Abby : Sache que ma vie ne se résume pas à ça.
----------Jake : Ah oui, c'est vrai que tu t'occupes aussi de Lena et Tom. Chose que je n'ai toujours pas comprise, d'ailleurs.
----------Abby : On peut savoir pourquoi ?
----------Jake : J'ai toujours considéré ton frère comme quelqu'un ayant la tête sur les épaules, il sait ce qui est bien et ce qui est mal. Mais je dois bien reconnaître que te confier ses enfants est l'une des choses les plus impensables qu'il ait faites. Je ne le comprends vraiment pas.
----------Abby : Il faut croire que je suis assez satisfaisante puisque je m'occupe d'eux depuis un certain temps maintenant.
----------Jake : Ou alors il n'a pas d'autres choix. Si j'avais été lui, jamais je ne t'aurai confié mes enfants.
----------Abby : C'est assez drôle quand on sait que tu voyais tes enfants moins de vingt-quatre heures par semaine.
----------Jake : C'est vrai que j'aurais dû être plus présent. Ta mère aurait peut-être réussi à faire quelque chose de toi.
----------Abby : Ne parle pas d'elle, s'emporta-t-elle, tandis qu'elle sentit son c½ur se serrer.
----------Jake : J'ai encore le droit de parler de ma femme, non ?
----------Abby : Ta femme ? Sur le papier alors ! Parce que tu ne lui as rien apporté de bon dans la vie. Tu n'as jamais su la rendre heureuse et j'espère que tu en es conscient.
----------Jake : Mais toi, est-ce que tu as su la rendre heureuse ? Tu ne cesses de me répéter qu'elle ne l'était pas. Tu as autant faillit à ta tâche que moi. Si tu avais moins joué la rebelle, la fêtarde, ou je ne sais quoi d'autre, peut-être que tout aurait été différent. Tu y as déjà pensé ? Parce que moi, oui. Tu vois, tu me considères comme coupable et je te considère comme coupable également. C'est plutôt pas mal.
Elle ne put s'empêcher de fondre en larmes. Elle pouvait résister aux attaques de son père ou de qui que ce soit d'autre, mais pas quand il s'agissait de sa mère. Elle jura, presque en hurlant, que plus jamais elle ne mettrait les pieds dans ce bureau ni même dans quelconque pièce où il se trouverait.
Elle sortit précipitamment de la pièce et bien que ses larmes rendaient sa vue floue, elle aperçut Randy qui se tenait devant elle. Elle n'avait clairement pas envie de s'attarder, surtout dans ces conditions. Alors qu'elle voulu l'ignorer, il s'avança vers elle, quelque peu inquiet.
----------Randy : Abb-
----------Jake : Bonjour Randal. Dit-il en sortant de son bureau, interrompant Randy
La jeune femme en profita pour s'éloigner de Randy, elle voulait quitter les lieux le plus rapidement possible. Cependant, il n'était pas du même avis. Sans adresser un seul regard à Jake, il saisit le poignet de son amie afin de la retenir un instant. Il lui murmura du bout des lèvres de l'attendre dans le hall et qu'il la rejoindrait très rapidement, ce à quoi elle ne répondit pas. Elle se dégagea de son emprise et partit en direction de l'ascenseur. Elle aurait voulu partir immédiatement, mais Randy lui avait dit de l'attendre et elle avait envie, voir même besoin, d'être avec lui. En l'attendant, elle prit le temps de se calmer et il arriva quelques minutes plus tard.
----------Randy : Ça va ? Dit-il, une fois à sa hauteur.
Elle ne répondit pas et ses larmes coulèrent de plus belle. Question débile. Il posa le dossier qu'il venait de récupérer sur le siège derrière la jeune femme et sans réfléchir un instant, il la serra contre lui. L'une de ses mains la maintenait fermement contre lui, tandis que la seconde était posée sur sa nuque, qu'il caressait avec son pouce. Abby enlaça presque automatiquement la taille du tatoué. Randy la calmait. Il l'apaisait. Ses larmes ne coulaient plus, sa respiration redevenait calme. Elle se sentait presque bien et ne voulait pas quitter ces bras protecteurs. Il finit par la libérer de son étreinte et prit doucement son visage entre ses mains puis essuya les dernières larmes qui roulaient sur ses joues.
----------Randy : Ça va mieux ? Demanda-t-il avec un sourire qui se voulait rassurant.
----------Abby : Oui... Merci.
----------Randy : Tu veux que je te ramène ?
----------Abby : Je.. J'ai ma voiture. Ça ira.
----------Randy : Tu es sûre ? Tu ne veux pas qu'on aille boire un café pour en parler ?
----------Abby : J'ai pas vraiment envie d'en parler, soupira-t-elle.
----------Randy : Très bien. Mais saches que si tu as besoin, je suis là. Tu peux m'appeler quand tu veux. D'accord ?
----------Abby : D'accord, Randy. Je.. je vais y aller.
----------Randy : Tu es garée où ?
----------Abby : Juste devant.
----------Randy : Je te raccompagne alors, dit-il en attrapant la main de la jeune femme.
Il saisit également son dossier et sortirent du bâtiment, la voiture de la jeune femme se trouvait en effet devant celui-ci. Abby sortit ses clefs de la poche de sa veste, sans pour autant lâcher la main du tatoué, et déverrouilla le véhicule. Randy ouvrit la portière de celui-ci et la fit monter en voiture. Il referma la portière et Abby mit le contact afin de faire glisser la vitre électrique.
----------Randy : Tu es sûre que ça va aller ?
----------Abby : Je devrais m'en sortir, oui. Dit-elle en souriant.
----------Randy : On se voit bientôt ?
----------Abby : Commence par revenir au bar, après, on verra, sourit-elle légèrement.
----------Randy : Eh, je te rappelle que je risque de me faire fusiller par un certain Dean si je mets un pied dans son bar, s'exclama-t-il, amusé.
----------Abby : Je ferai office de gilet pare-balle, ne t'en fais pas.
----------Randy : Je suis rassuré, rit-il. Alors à bientôt, peut-être.
Bar de Dean
Abby et Randy ne s'étaient pas revus depuis l'épisode au bureau de Jake, c'est pourquoi, elle fut ravie de le voir passer le pas de la porte du bar, accompagné par l'un de ces amis, Wade. Il lui adressa un sourire et partit s'installer à la table qu'il avait l'habitude d'occuper.
----------Dean : Qu'est-ce qu'il fait ici, lui ? Demanda-t-il en fixant Randy.
----------Abby : C'est un lieu public, il a le droit d'être ici.
----------Dean : Tu le défends ?
----------Abby : Je dis juste que tu ne devrais plus lui en vouloir.
----------Dean : Je n'aime pas trop savoir qu'il veut te foutre dans son lit.
----------Abby : Dean, c'est réglé. Vraiment...
Il soupira sans répondre à sa meilleure amie, mais déposa tout de même un baiser sur la tempe de celle-ci avant qu'elle ne parte prendre la commande de Randy.
----------Abby : Bonsoir, dit-elle en souriant. Qu'est-ce que je vous sers ?
----------Wade : Une bière.
----------Randy : Blonde ou brune ? Pression ou canette ? Demanda-t-il à son ami.
----------Wade : Mh, brune et pression...
----------Randy : Ok et moi une blonde en canette.
----------Abby : Je vous apporte ça ! Dit-elle avant de partir.
Elle partit chercher la commande des deux hommes avant de la leur apporter. Elle ne s'attarda pas et continua de servir les clients pendant une petite heure, non sans adresser quelques sourire à Randy lorsque leurs regards se croisèrent, et lorsqu'elle vit Justin s'installer au bar, Dean prit la relève afin de la laisser discuter un peu.
----------Abby : Alors, je te sers quoi ? Dit-elle au jeune homme, une fois derrière le bar.
----------Justin : Un whisky.
----------Abby : Alicia n'est pas là ? Demanda-t-elle en attrapant la bouteille.
----------Justin : Elle dort ! Tu te rends comptes ? Un vendredi soir, à même pas une heure du matin, elle dort.
----------Abby : Tu ne vas pas être énervé parce qu'elle dort, quand même ? Dit-elle en riant.
----------Justin : Mais elle passe sa vie à réviser et après elle est épuisée. On fait plus rien... Se plaignit-il en prenant son verre.
----------Abby : Il lui reste à peine trois mois avant de terminer ses études, sois un peu patient..
----------Justin : Mh... Grommela-t-il. Elle ne t'a parlé de rien ?
----------Abby : De quoi aurait-elle dû me parler ?
----------Justin : Bah je sais pas ! Peut-être qu'elle en a marre de moi et qu'elle trouve pas de façon de me le dire...
----------Abby : Mais.. t'es con, soupira-t-elle. Tu sais très bien qu'Alicia trouve toujours un moyen de dire ce qu'elle a à dire.
----------Justin : Il n'empêche que je suis inquiet, dit-il en faisant la moue.
Abby sourit à la vue de le bouille de son ami puis elle se pencha par-dessus le comptoir afin de l'enlacer rapidement, ce qui le fit sourire à son tour. C'est à cet instant que choisit Randy pour arriver à leur hauteur, en toussotant pour se faire remarquer, ce qui eut pour effet de les séparer rapidement.
----------Abby : Oui ? Demanda-t-elle à Randy.
----------Randy : Je viens payer, dit-il en tendant un billet de 10$. Tu peux garder la monnaie.
----------Abby : Merci ! Lui sourit-elle en rangeant le billet.
----------Randy : Je peux te parler, ou tu es occupée ? Dit-il en jetant un regard à Justin.
----------Abby : Bah.. je peux pas m'absenter du bar là..
----------Justin : Vas-y. Si un client arrive je m'en occupe.
Elle le remercia d'un large sourire, visiblement heureuse qu'il n'essaye pas de s'interposer entre Randy et elle, contrairement à Alicia et Dean. Elle suivit ensuite Randy devant l'établissement, avec une légère appréhension.
----------Randy : Ça va mieux, depuis la dernière fois ?
----------Abby : Oui, oui.
----------Randy : Je suppose que tu ne veux toujours pas en parler ?
----------Abby : Tu es avocat ou psychologue ?
----------Randy : Avocat pour mes clients, psychologue pour les personnes que j'apprécie, dit-il en haussant les épaules. Mais bon, après si tu préfères en parler à tes amis, je comprends. Je suis juste le mec du bar.
Il haussa une nouvelle fois les épaules en enfouissant ses mains dans ses poches. Il semblait déçu qu'elle ne veuille pas se confier un minimum à lui, mais il pouvait le comprendre, il aurait sans doutes fait pareil. Son visage laissait transparaître sa contrariété, ce qui dérangeait un peu la jeune femme : elle ne voulait pas le décevoir mais cela semblait pourtant être le cas.
----------Abby : Mais Randy, c'est pas une question d'amis ou de "mec du bar".
----------Randy : Alors c'est quoi ?
----------Abby : Je veux pas en parler parce que je trouve que c'était déjà assez déplaisant de le vivre, si en plus je dois le raconter, ça ne va rien arranger...
----------Randy : Ouais, mais je suis sûr que t'en as parlé au mec assis au bar, à ton meilleur ami et à la fille avec qui tu es souvent.
----------Abby : Alicia, indiqua-t-elle.
----------Randy : Ouais, Alicia.
Les lèvres du jeune homme se pincèrent l'une contre l'autre puis il détourna le regard pour échapper aux yeux perçants d'Abby. Celle-ci, pour attirer de nouveau le regard de Randy, passa les bras autour de son buste en souriant légèrement, ce qui eut l'effet escompté : il la regardait de nouveau.
----------Abby : Tu vas pas faire la tête quand même ?
----------Randy : Non, mais.. Bref. C'est pas important, soupira-t-il en posant l'une de ses mains dans le dos de la jeune femme.
----------Abby : Si tu me fais la tête, bien-sûr que c'est important...
----------Randy : Ha ? Parce que ça t'embêterait ?
----------Abby : Évidement. T'es pas que "le mec du bar". T'es Randy. T'es toi, et... je t'apprécie beaucoup, dit-elle, gênée.
----------Randy : Bon ! Sourit-il. J'avais quelque chose à te demander.
----------Abby : Oui ?
----------Randy : Tu fais quoi demain ? Disons vers 14h ?
----------Abby : J'ai rien de prévu.
----------Randy : Ok, cool. Alors je passe te prendre chez toi ?
----------Abby : Pourquoi ?
----------Randy : Je voudrais arranger quelque chose et j'ai besoin de toi.
----------Abby : Et c'est quoi ce quelque chose ?
----------Randy : Si je te le dis, tu ne voudras pas venir. Alors je garde ça pour moi.
----------Abby : Randy, c'est pas juste !
----------Randy : Je sais, sourit-il. Bon, je te laisse retourner travailler, sinon ton meilleur ami va réellement finir par me haïr.
----------Abby : Il te haït déjà.
----------Randy : Ha bon ? Il a peur que je te détourne de lui ?
----------Abby : Il est protecteur, alors...
----------Randy : Au moins t'es protégée avec lui. Je suis rassuré.
----------Abby : Tu crains pour ma sécurité ? Rit-elle.
----------Randy : Quand je vois le genre de spécimen qui sont parfois au bar, oui !
Ils rirent ensemble puis Abby se décida enfin à retourner travailler, après avoir déposé un rapide baiser sur la joue de Randy. Elle rentra ensuite dans le bar, où Dean l'attendait de pied ferme, les sourcils froncés.
----------Dean : Quand tu prends ta pause préviens-moi. D'ailleurs c'était même pas l'heure de ta pause donc je vois pas pourquoi tu as pris la liberté de sortir pour voir ce... con.
----------Abby : D'accord Dean.
----------Dean : Je plaisante pas. Tu travailles, t'es pas ici pour bavarder avec le premier venu.
----------Abby : Pas de soucis.
----------Dean : Tu te moques de moi ?
----------Abby : Si je te réponds, on va se disputer parce que tu n'aime pas Randy et que tu es de mauvaise foi. Donc je te laisse parler et si tu veux vraiment qu'on se dispute, on le fera à la maison, car justement, on travaille là.
----------Dean : Tu m'énerves ! Dit-il en partant avec quelques boissons sur son plateau.
----------Justin : Comment ça s'est passé alors ?
----------Abby : Plutôt bien. On a discuté un peu.
----------Justin : C'est tout ?
----------Abby : Il veut me voir demain, mais il ne veut pas me dire pourquoi.
----------Justin : Ben c'est cool, sourit-il.
----------Abby : N'en parle pas à Alicia... Je vais déjà avoir Dean sur le dos, ça me suffit.
----------Justin : Promis, je ne dirais rien.
Chez Abby et Dean
----------Abby : Dean, j'y vais.
----------Dean : Fais ce que tu veux.
----------Abby : Bon ! Soupira-t-elle. Qu'est-ce que t'as contre lui ? Demanda-t-elle en s'asseyant à côté de lui, sur le canapé.
----------Dean : Rien. Répondit-il froidement.
----------Abby : Dis-moi. Je veux pas que sois distant comme ça... D'habitude on parle.
----------Dean : D'habitude tu prends mon avis en considération.
----------Abby : Je prends ton avis en considération, Dean. Mais je ne suis pas à tes ordres.
----------Dean : Je te dis que c'est un gros con et tu sais qu'il s'intéresse à toi que pour coucher avec toi, et toi, t'acceptes tout.
----------Abby : Je sais que c'était totalement déplacé ce qu'il m'a dit, mais c'est arrangé.
----------Dean : Et si tu penses que ça l'est, mais que ça ne l'est pas ?
----------Abby : Tu ne penses pas que je suis assez grande pour gérer tout ça ? Si je pense que c'est arrangé, alors c'est arrangé. Alicia et toi vous voulez gérer ma vie et essayer de m'empêcher de faire des erreurs, mais c'est en faisant des erreurs qu'on apprend, paraît-il.
----------Dean : Mais on fait ça pour te protéger !
----------Abby : Je le sais, je ne vous le reproche pas, mais laissez-moi vivre et prendre mes propres décisions...
----------Dean : Ok... Mais c'est pas pour autant que désormais je l'adore, et tout. Et vraiment, s'il te refait pleurer je le tue.
----------Abby : Dean !
----------Dean : Je préviens juste, sourit-il.
----------Abby : Bon, j'y vais vraiment.
----------Dean : Fais attention à toi.
Il déposa un baiser sur la joue de sa meilleure amie avant que celle-ci ne se lève afin d'aller enfiler sa veste et de quitter l'appartement.
Randy l'attendait dans son Aston Martin blanche et lorsqu'Abby monta en voiture, l'une des chansons des Guns N' Roses lui parvint aux oreilles.
----------Randy : Tu m'as presque fait attendre.
----------Abby : Désolée. Je devais parler à Dean...
----------Randy : À propos de quoi ? Demanda-t-il en démarrant.
----------Abby : La curiosité est un vilain défaut.
----------Randy : Ça, ça veut dire que vous parliez de moi, dit-il avec un large sourire.
----------Abby : Au lieu de t'imaginer des choses, dis-moi plutôt pourquoi tu voulais me voir.
----------Randy : Tu verras quand on sera arrivés.
----------Abby : Arrivés où ?
----------Randy : Chez moi.
Durant tout le trajet, Abby posait une multitude de questions afin de savoir ce qui l'attendrait une fois chez Randy, mais ce dernier ne daignait y répondre et les laissait toutes sans réponse.
----------Randy : Fais comme chez toi, dit-il en refermant la porte d'entrée derrière eux.
Il l'invita à retirer sa veste et à venir s'asseoir sur la canapé, après qu'elle ait refusé de boire quelque chose. Peu de temps après, quelqu'un sonna à la porte et un large sourire se dessina sur les lèvres de Randy. Il s'excusa auprès d'Abby et lorsqu'il revint, il était accompagné de Mike.
----------Randy : Bon ! Je pense que vous avez des choses à vous dire. Je vous laisse discuter, dit-il avant de partir dans la cuisine.
Mike et Abby se jaugèrent un instant du regard puis il vint s'asseoir sur le fauteuil face au canapé. La jeune femme était clairement anxieuse, le souvenir de leur dernière rencontre lui avait laissé un goût amer.
----------Mike : J'ai discuté avec Randy, il dit que j'ai dépassé les bornes, la dernière fois. Alors, je tenais à m'excuser.
----------Abby : Vous me présentez vos excuses pour faire plaisir à Randy, en fait ?
----------Mike : Plus ou moins.
----------Abby : Et je suis censée accepter des excuses qui ne sont pas sincères ?
----------Mike : J'ai présenté mes excuses, j'ai pas dit que ça m'importait de savoir si elles étaient acceptées ou non, dit-il simplement en haussant les épaules.
----------Abby : Au moins les choses sont claires.
----------Mike : Vous les acceptez ?
----------Abby : Non, mais Randy n'en saura rien.
----------Mike : Tant mieux, dit-il en se levant pour aller rejoindre Randy.
Mike ne s'attarda pas davantage et rapidement, Randy le raccompagna à la porte avant de venir rejoindre la jeune femme sur le canapé.
----------Randy : Ça s'est bien passé ?
----------Abby : Oui, oui, sourit-elle.
----------Randy : Il n'a pas été chiant ?
----------Abby : Non, ne t'en fais pas.
----------Randy : Bon, tant mieux. Ça m'embêtait un peu que tu restes sur une mauvaise impression de lui alors qu'e c'est un bon gars quand on le connait.
----------Abby : Ha oui, j'ai pu m'en rendre compte, mais tu sais, tu n'aurais pas dû prendre la peine d'organiser tout ça. J'aurais pu le voir au bar...
----------Randy : Oui mais je voulais pas que ça se fasse au bar justement. C'est pas très plaisant pour toi... Et au moins on peut se voir en dehors du bar, ou de l'école, dit-il avec un sourire gêné. Bref ! Tu as envie de faire quelque chose ?
Elle s'apprêtait à répondre lorsque son téléphone se mit à sonner dans sa poche. Elle s'excusa auprès de Randy et décrocha, après avoir remarqué que l'appel provenait d'Aaron, son frère ainé.
----------“ Abby : Allo ?
------------Aaron : Ça va ? Je te dérange pas ?
------------Abby : Euh, bah, un peu. Mais c'est rien. Qu'est-ce qu'il y a ?
------------Aaron : T'es occupée là ?
------------Abby : Oui. Pourquoi ?
------------Aaron : J'ai un empêchement, je peux pas aller rechercher Tom à son match de foot. Tu pourrais y aller ?
------------Abby : C'est à quelle heure ?
------------Aaron : Le match commence aux alentours de 14h30, je viens de le déposer. Donc vers 16h ça devrait être fini.
------------Abby : Tu n'es pas resté pour le regarder jouer ?
------------Aaron : Je viens de te dire que j'avais un empêchement !
------------Abby : Mais t'abuses Aaron ! Tu sais qu'il n'aime pas être seul quand il a un match !
------------Aaron : C'est pas ma faute.
------------Abby : Et Khloe ne peut pas aller le chercher ?
------------Aaron : Elle passe le week-end chez sa mère, avec Lena.
------------Abby : Si vous pouvez pas vous occuper de vos enfants, n'en faites pas.
------------Aaron : Je me passerais de tes commentaires. Tu peux y aller alors ?
------------Abby : Oui ! Je vais y aller, moi !
------------Aaron : Tu me sauves la vie.
------------Abby : C'est ça. Je le ramène directement après le match ?
------------Aaron : Je passerai le prendre chez toi, je t'envoie un message dès que j'ai fini. Merci Abby.
------------Abby : C'est ça, dit-elle avant de raccrocher. ”
----------Randy : Un problème ?
----------Abby : Tu peux me ramener, s'il te plaît ? Je dois aller voir Tom au foot... Je suis désolée c'était pas prévu...
----------Randy : Tu veux que je t'y amène ?
----------Abby : Non, non. Ne t'embête pas. Ça se termine à 16h, tu dois avoir d'autres trucs à faire.
----------Randy : J'ai rien à faire. Allez, on y va.
Stade de foot
Abby et Randy se tenaient appuyés contre la barrière blanche entourant le stade en herbe synthétique, l'un à côté de l'autre. La jeune femme ne pouvait s'empêcher d'encourager son neveu, elle frappait dans ses mains pour le motiver, sautillait sur place lorsqu'il avait le ballon et faisait remarquer chacune de ses actions à Randy.
----------Randy : Tu sais quoi ?
----------Abby : Non ? Dit-elle en tournant son regard vers lui.
----------Randy : Je regrette absolument pas d'être venu. Je ne pensais pas que tu pouvais être aussi encourageante, rit-il.
----------Abby : Mais te moque pas, ronchonna-t-elle.
Il rit de plus belle et vint se placer derrière la jeune femme qui, presque automatiquement, colla son dos contre le torse du tatoué. Il posa ses mains de chaque côté d'elle, sur la barrière. Elle tourna la tête pour lui adresser un doux sourire et il en profita pour déposer un baiser sur la tempe de la jeune fille qui ne put s'empêcher de sourire davantage.
Ils regardèrent le reste du match dans cette position, sans bouger, si ce n'est qu'Abby posa l'une de ses mains sur celle de Randy. Ce dernier se laissa même aller à quelques cris d'encouragement pour Tom, ce qui ne pouvait qu'enchanter la jeune femme qui ne regrettait absolument pas de ne pas avoir écouté son meilleur ami quelques heures plus tôt.
Sandrine974run, Posté le vendredi 05 décembre 2014 07:38
Malgré ce que Dean a dit elle le verra par elle-même, si elle s'est plantée bah tant pis.